
Il y a comme ça, dans la vie des choix cornéliens qui se présentent :
- slip ou caleçon ?
- savon ou gel douche ?
- Air France ou Air Tahiti Nui ?
- diesel ou sans plomb ?
- Flosse ou Temaru ?
(la réponse "ni l'un, ni l'autre" est admise)- Coca ou Pepsi ?
- Mac ou PC ?
Le dernier en date pour ce qui me concerne, celui qui touche les DVD haute définition puisqu'il faut choisir entre le format HD DVD ou le format BLU RAY.
Ne soyons pas dupes, c'est évidemment une question de très gros sous entre les firmes Toshiba (HD DVD) et Sony (Blu Ray).
Petit retour en arrière pour situer les choses...
Si vous avez plus de vingt ans, vous vous souvenez sans doute de la guerre des cassettes vidéo : le format
VHS avait écrasé le
Betamax (de Sony, pourtant réputé pour une meilleure image), sans parler du
V2000 totalement tombé dans l'oubli, qui était la seule cassette "double-face" lancée par Philips.
En bon cinéphile, je me souviens avoir accumulé des centaines de cassettes VHS où je stockais des films enregistrés à la télé, les ciné-clubs, les cinémas de minuit, les dernières séances d'Eddy Mitchell et Gérard Jourd'hui.
Je revois ce placard où les cassettes étaient rangées, numérotées, avec le cahier répertoire minutieusement tenu qui m'indiquait tout de suite que la cassette n° 78, avec le film FREAKS de Tod Browning n'était pas à sa place, puisque je l'avais prêtée à tel copain.
Puis arriva le gros laserdisc, plus épais, plus gros qu'un 33 tours, assez lourd, que je me suis mis à collectionner. Révolutionnaire au niveau de l'image. Très encombrant, assez fragile, et alourdissant considérablement les valises quand j'en ramenais une dizaine de France jusqu'à Tahiti, dont le climat humide était fatal aux vieilles VHS qui se mettaient à moisir irrémédiablement.
Puis c'est le raz-de-marée DVD. Hyper léger, compact, meilleure image encore que le laserdisc et puis surtout tu peux te passer ton film américain en V.O. et le montrer ensuite à ta chérie en V.F., tu peux faire des arrêts image impeccables...
Je m'étais fait pas mal chambrer avec ma collec' de laserdiscs, que j'ai pourtant réussi à refiler à un fou par le biais d'un dépôt-vente. L'acheteur avait eu un lot platine + disques à bon prix mais n'avait pas remarqué qu'ils étaient presque tous en V.O. non sous-titrés...
Bref tant pis pour lui, j'avais de quoi démarrer ma collec' de DVD avec l'argent de la vente.

Et donc c'est reparti mon kiki, la technologie évolue, les écrans deviennent énormes et forcément la définition du DVD classique perd en finesse avec un écran de 42" ou plus.
C'est l'une des raisons de l'avènement de ces disques en haute définition.
Sans être spécialiste, la différence avec un DVD normal est vraiment saisissante, surtout si vous avez un bon écran et une liaison par câble HDMI : les textures de peaux, les finesses des matériaux, les films d'animation en images de synthèse... c'est un pur bonheur.
Donc, perso, j'ai opté pour le BLU RAY, avec comme platine la Playstation 3, véritable bijou, où même les jeux prennent réellement une autre dimension.
Je ne peux pas donner conseil parce que bien malin celui qui pourrait prédire l'issue de cette guerre des formats...
Disons que, d'après le site
dvdempire.com, le blu ray représente environ 6 achats sur 10 de DVD haute définition contre 4 pour le HD DVD
Pendant les vacances aux U.S.A., j'ai vu une nette prépondérance du Blu ray, question de marketing.
Mais on annonce que Toshiba lancerait une platine très peu chère pour booster ses ventes de HD DVD...
Et il faut aussi savoir que des studios ont signé des accords avec l'un des deux formats : par exemple les films Paramount sont distribués seulement en HD DVD donc là je l'ai dans le baba...
L'interactivité semble être plus poussée également dans le HD DVD mais je trouve qu'on trouve plus facilement des blu ray...
Bref, déjà je n'achète plus un seul DVD normal (j'ai l'impression de voir une vieille VHS), je ne regarde plus de DIVX (carrément une punition) et je vais même commencer à remplacer certains de mes films préférés par des versions haute définition comme ce fut le cas avec mon premier blu ray :
LES AFFRANCHIS de Scorsese avec Robert De Niro, Joe Pesci, Ray Liotta... quel bonheur de le voir, revoir, avec une si belle image, un son si pur...
Bon allez, quand même, je me mouille : je prédis l'avènement du blu-ray, parce que ça m'étonnerait que Sony renouvelle sa méga boulette de l'échec du betamax.
Voilà, c'est dit, comme ça on rigolera bien dans quelques années quand on relira ces lignes.
Et l'avenir alors ?
Des murs d'images comme dans TOTAL RECALL ou MINORITY REPORT sans doute, des définitions encore plus évoluées et des stockages optimisés (dans une carte mémoire grosse comme un ongle, vous aurez l'intégrale de Bogart en remastérisé)
Ce soir j'ai la fin de
DELIVERANCE de John Boorman à regarder...