.
Nos politicards semblent décidément bien solidaires dans leur médiocrité, ainsi que les syndicalistes mous, face à la crise majeure que nous traversons.
Au point donc que, comme nous l'avons déjà observé, de nouvelles tendances se dessinent consistant désormais pour les élus à bout d'arguments et d'idées à se dédouaner, en transférant tout ou partie de la responsabilité du chaos économique sur la population, puis sur l'Etat, à qui, pour la 3.459ème fois, on chante la complainte du nucléaire et le refrain de "la dette".
Une indemnisation humaine et décente des victimes du nucléaire bien sûr, évidemment, mais brandir systématiquement cet argument à la face de la métropole ça revient à rajouter chaque fois une rustine à une roue crevée, éclatée même, qui a besoin d'être changée !
Fritch s'est réveillé un matin en se disant qu'il fallait réunir les autonomistes dans un nouveau parti, mais cette fois là, sérieusement quoi ! Pfff.... un sous To Tatou Aia Piti qui fait ricaner nerveusement avant même de voir le jour... non mais faut oser quand même faire ce genre de proposition en gardant son sérieux après des années de chaises musicales stériles, et en plus Flosse n'est pas d'accord, donc ça promet encore de jolies embrouilles qui ne résoudront rien du tout...
Et donc, hier soir, sur le plateau du JT de RFO POLYNESIE, le Haut-Commissaire Adolphe Colrat était interrogé par Hélène Harte sur tout cela, et aussi sur les déclarations de Galenon détaillées ici hier.
Adolphe est un grand diplomate très poli.
Il a pourtant été très ferme et très clair. En termes délicatement choisis, il a expliqué qu'alors que les politicards locaux piaillaient pour des rallonges, l'Etat injectait déjà 170 milliards d'Euros dans les caisses de la Polynésie. Genre... ça fait des sous quand même, et puis vous donner plus ce serait prendre à d'autres...
Il a eu un mot sur l'instabilité, les affaires de corruption et les feuilletons de la justice qui éclaboussent tant d'élus (lesquels paradent toujours sans scrupules, comme s'ils étaient de blanches colombes et qu'ils n'avaient jamais mis les pieds au palais de justice, une ministre en exercice venant encore d'être condamnée...), toujours en des termes parfaitement choisis mais que l'on pouvait traduire en "je n'ai pas de leçon à recevoir de politicards pourris et corrompus". Une pique aussi à Galenon qui faisait un parallèle avec la Grèce, là aussi si on avait pu traduire ses diplomatiques propos, on dirait "non mais faut'y être con pour faire cette comparaison !"...
Et enfin, sur la tutelle de l'Etat, qui semble être la dernière carte que tentent d'abattre piteusement les irresponsables locaux, en ayant le culot, en plus de faire la fine bouche et poser des conditions, la réponse d'Adolphe a été là aussi claire nette et précise : "tutelle NON, partenariat OUI"....
Partenariat... sauf que nos élus sont comme de pitoyables piafs demandant désespérément la becquée sans jamais esquisser le moindre début de programme concret de relance, ce que n'a pas manqué de souligner l'implacable Monsieur Colrat !
Zéro pointé à la classe politique locale donc... qui va nous trouver quoi maintenant ?
.
.