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Suite à la publication de la lettre de Roonui Adams au président de la Maohinésie encore française, un buzz assez exceptionnel a déferlé dans la blogosphère et les réseaux sociaux... En effet, depuis dimanche, l'article a été partagé 1237 fois sur facebook à partir du THT (record absolu depuis la création du site), et nous en sommes à 50 commentaires,
Sur la page facebook du Tahiti Herald Tribune, on enregistre, à l'heure où j'écris ces lignes, 214 personnes qui ont cliqué sur J'AIME et plus d'une cinquantaine de commentaires également,
Sans compter l'afflux de visites sur le blog de Roonui, et les dizaines de mots de félicitations sur son mur facebook.
On ne peut, d'autre part, comptabiliser les partages de partages,
Et il ne faut pas oublier les diffusions de la lettre par mail, forwardée à des carnets d'adresses entiers par ceux qui ne sont pas présents sur les réseaux sociaux...
Bref, on peut dire, sans exagérer, que des milliers de personnes ont lu cette lettre...
Une lettre pourtant assez simple qui exprime le désaccord d'un jeune polynésien face à un président électron libre à la dérive qui court, à grands frais, par monts et par vaux afin de poursuivre sa quête obsessionnelle de la réinscription machin bidule... blabla... et l'indépendance.
Si cette lettre a eu cet écho exceptionnel, c'est parce qu'elle n'est ni agressive, ni irrespectueuse, ni partisance, mais pourtant très ferme.
J'ai donc rencontré Roonui et nous nous sommes vite trouvés des connaissances et des amis communs.
Je voulais savoir comment il vivait ce raz-de-marée.
L'auteur du buzz local de l'année explique qu'au fil des derniers évènements, et notamment la gestion du dossier ATN, il sentait un ras-le-bol monter.
La ballade présidentielle en Nouvelle-Zélande aura été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.
Roonui se met à écrire... il aime écrire, et il écrit bien, en termes posés, choisis et efficaces.
En quelque sorte, il fallait que ça sorte, et il met ce texte sur son blog. Puis des amis commencent à repérer ces lignes et à partager ce lien. Et ça commence ainsi, le lien est repéré, puis partagé et la diffusion démarre...
je suis contacté par son épouse, qui veut mon avis sur le phénomène qui commence.
C'est là que je prends connaissance de ce véritable pamphlet.
Après l'accord de Roonui, je publie et le buzz commence à germer.
L'auteur ne s'attendait évidemment pas à un tel tsunami de réactions et rappelle à chaque occasion qu'il ne roule pour aucun parti, et n'est affilié à personne.
Il ajoute que c'est une réaction de citoyen, de la part de quelqu'un qui aime son pays, et qu'il ne pouvait plus rester inactif.
Ecrire cette lettre c'était son mode d'expression.
Il a la satisfaction du devoir accompli, et est fier de pouvoir dire qu'il aura fait quelque chose, même si cet écrit est symbolique et isolé.
Le commentaire qui revient le plus souvent c'est "tu as écrit ce que la plupart des jeunes polynésiens pensent tout bas"...
Beaucoup ajoutent qu'ils n'osent pas écrire de telles choses.
Certains craignent des représailles, par leur situation professionnelle.
L'une des grandes satisfactions de Roonui dans l'épopée de cette bafouille, c'est une jeune femme qui lui a dit que ces lignes avaient réveillé en elle une fibre patriotique, qu'elle était fiu de tout le cirque des pauvres clowns politiques locaux corrompus et assoiffés de pouvoir, et que la lecture de la lettre lui avait ouvert les yeux, et qu'elle se devait de s'intéresser à la gestion politique de son fenua et ne pas laisser faire des incapables...
Des gens ont promis de voter pour Roonui... Seul souci, il ne fait pas de politique !
Alors que faire maintenant ?
D'abord veiller sur une réponse de la Présidence, même si beaucoup n'y croient pas...
Et puis rester vigilant...
Roonui ne veut pas être un meneur, mais n'exclut pas une action symbolique, pacifique, à condition de ne pas se retrouver à 12 gugusses...
Le Tahiti Herald Tribune reste en contact et vous rendra compte des suites éventuelles,
Encore bravo Roonui !
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