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C'était le troisième lecteur aujourd'hui qui me demandait des nouvelles des TIARE AWARDS et des TARAMEA AWARDS, et qui guettait les publications (au ralenti) du THT, pour voter...
Désolé, mais j'y renonce cette année.
Ce qui n'est pas bien grave d'ailleurs, même si je rêve d'une vraie cérémonie comme celle d'Anticor ou comme les Gérard du cinéma...
Déjà l'an passé j'avais senti une grosse démobilisation par rapport à l'année précédente, et je comprends parfaitement celles et ceux qui sont "fiu" des palabres politiques stériles.
De plus en plus, autour de moi, j'entends des gens me dire "ah non je ne suis pas au courant, de toute façon à la maison, on ne regarde plus les infos locales, c'est toujours les mêmes tronches et toujours les mêmes conneries".
J'ai aussi l'impression que de plus en plus de gens renoncent à la télé, et se tournent vers internet lorsqu'ils cherchent une info ou qu'ils veulent (re)voir une émission puisque l'on peut pratiquement avoir des accès gratuits à de plus en plus de chaînes, et donc ne plus payer bêtement des abonnement onéreux et inutiles à TNS, tout en se composant soi-même sa grille de programmes.
Pour la politique locale, nos dirigeants de tous bords ont réussi à décourager tout le monde en faisant, chacun leur tour, la démonstration flagrante de leur incompétence.
Et comme un mauvais film en boucle, ils reviennent... toujours le même top 5... pour nous faire les éternelles déclarations, toujours les mêmes, en faisant table rase du passé et en essayant piteusement de convaincre que la prochaine fois sera la bonne, que ça y'est ça va décoller...
On n'a même plus la force de rire, c'est trop grave.
Même des jeunes que j'ai connu très actifs et très motivés du temps de l'avènement de GTS, ont tourné le dos à la politique et consacrent leur énergie à autre chose, souvent dans le domaine artistique et culturel...
Le souci, c'est qu'il va falloir coûte que coûte remobiliser tout le monde.
Le ras-le-bol fait le jeu des gros partis préhistoriques et comme le dit l'excellente affiche ci-dessus "si tu ne t'occupes pas de la politique, elle va s'occuper de toi"...
Pour mon petit sondage de fin d'année avec les pires et les meilleurs politiciens locaux de l'année, il y a de fortes chances que seules quelques dizaines de lecteurs fidèles se seraient gentiment donné la peine de voter, et que les résultats auraient été sensiblement identiques aux deux années précédentes puisque nous subissons depuis des années toujours et encore les mêmes leaders, comme une mauvaise grippe (ou une vérole, ce serait sans doute plus approprié) qui ne voudrait pas guérir....
Et on est en droit de s'inquiéter me semble-t-il, parce que si l'on peut se réjouir que certains créent leur parti en vue des prochaines échéances électorales, et semblent ainsi préparer la relève tant attendue, il n'empêche que la prolifération de nouveaux petits partis va sans doute se traduire pour chacun par des petits scores rikikis, qui vont soit, au pire, les éliminer d'office, soit, au mieux, les obliger à de nouvelles alliances mais avec qui ?
Le THT ne donnera jamais de consigne de vote et ne sera jamais partisan, mais, en revanche, il me semble urgent de faire comprendre aux plus désabusés, aux plus dégoûtés de la politique locale, qu'ils ont une chance de pousser dehors tous les incapables qui squattent le pouvoir depuis des années, et de la manière la plus démocratique possible : en votant, et en commençant déjà par s'inscrire sur les listes électorales pour les plus jeunes, et ils sont nombreux.
On se souvient tous de l'avènement d'une liste issue de la société civile à Mahina, donc nous avons un exemple réel qu'il est possible de changer les choses dans un bastion qui était asphyxié par un maire incompétent et corrompu et qui a quand même fini par rejoindre la seule place qu'il méritait : la prison !
D'office, on devrait éliminer d'un futur vote tous ceux qui ont des "affaires" en cours. S'ils reviennent au pouvoir, ils recommenceront puisqu'ils ont la magouille dans les gênes.
Puisque ces salopards n'ont même pas cette notion d'éthique qui devrait les conduire à démissionner lorsqu'ils sont impliqués dans des "affaires", et qu'au contraire, ils se représentent encore et encore, toujours plus blancs, toujours reformatés pour nous servir de nouveaux baratins, comme si les heures passées chez un juge d'instruction ou dans les salles d'audience n'étaient que des anecdotes sans signification n'atteignant pas leur crédibilité.
D'office, on devrait éliminer aussi les plus âgés, la "relève" ne peut pas passer par des septuagénaires, voire même au-delà !
Faut pas déconner !
Y'en a qu'on voit depuis trente ans, et quel est leur bilan ? ...à part avoir conduit la Polynésie là où elle est aujourd'hui, parce que, oui, il n'y en a aucun qui peut prétendre n'avoir aucune responsabilité dans la situation actuelle, ils ont tous été au pouvoir et ont tous échoué.
Sans refaire un tableau social alarmiste du fenua en cette fin d'année, on a l'image d'un territoire pris dans les sables mouvants d'une politique tournée, depuis des années, vers le culte de la personnalité, qui tourne le dos à l'intérêt général...
L'urgence c'est de sortir de cette spirale qui nous tire chaque jour un peu plus vers le bas.
Il faut tourner la page et mettre hors-jeu tous ceux qui sont actuellement aux commandes, et, j'insiste, quel que soit leur bord.
C'est comme une vieille maison pourrie et en ruines : il faut tout raser pour construire quelque chose de neuf... de sain...
Soyons attentifs à celles et ceux qui arrivent et ce qu'ils proposent.
On a vu également que la population ne se mobilisait pas en masse dans les rues, que les petites colères et les ultimatums des patrons passent et rien ne change, que leurs coups de poings sur la table ne font pas le moindre bruit, et qu'il n'y a pas eu de révolution du tiaré.
Pourtant beaucoup se mobilisent, discrètement, anonymement, auprès d'associations, dans des élans de solidarité pour tenter de combler, parfois symboliquement, les carences du gouvernement.
En attendant le moment de vérité avec les prochaines échéances électorales, continuons à être solidaire, et essayons, chacun à notre niveau, de mobiliser notre entourage pour que les plus désabusés comprennent que leur voix compte autant que toute autre voix, et que l'on vote pour qui on veut, mais on ne peut pas laisser passer cette chance de faire changer les choses avec une arme à la portée de tous, terrible, puissante et pourtant pacifique : un simple bulletin de vote.
Avec ou sans Tony Montana...
Une longue rééducation de la population qui commence donc maintenant, pour que chacun comprenne qu'on ne peut plus subir la médiocrité et la malhonnêteté au pouvoir, et que l'on peut tous être acteur de notre avenir.
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