.
.
Massacre-sur-le-littoral by tahitiheraldtribune
Affichage des articles dont le libellé est midimag. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est midimag. Afficher tous les articles
vendredi 29 avril 2011
Massacre sur le littoral
L'excellente émission MIDIMAG' de Radio Polynésie Première n'a sans doute pas l'audience qu'elle mérite. En tout cas, le présent numéro que Caroline Marie a consacré aux dégâts causés par l'intervention humaine sur le littoral de Moorea, est passionnant à plus d'un titre.
Je me permets de vous conseiller l'écoute intégrale de l'émission ci-dessous.
Petits morceaux choisis...
En 1993, un tiers du tour de l'île de Moorea, soit 33% était composé de plages de sables blancs. En 2009, les plages ne représentent plus que 20% du littoral de Moorea.
Aujourd'hui 55% du littoral de Moorea est constitué de travaux humains divers ayant déformé et détruit le paysage naturel initial.
Les remblais, épis, pontons et murs se multiplient à l'heure où la Polynésie essaye de relancer le tourisme et préserver son environnement.
La responsable de l'environnement à la mairie de Moorea est consciente des abus mais déplore de ne rien pouvoir faire faute de moyens tout en reconnaissant qu'il pourrait y avoir un mieux si la règlementation était mieux appliquée.
Il me semblait pourtant avoir entendu Guy Jacquet affirmer à plusieurs reprises que le Maire avait les pouvoirs d'un officier de police judiciaire et pourrait donc intervenir, sauf que.... personne ne contrôle et tout le monde fait ce qu'il veut.
La commune de Moorea semble particulièrement laxiste sur ce sujet... pour les raisons qu'il est facile d'imaginer...
Un mur... sur une plage de Punaauia (ou d'ailleurs)... augmente le processus d'érosion par un déficit sédimentaire.
Une règlementation interdit pourtant l'appropriation du domaine public. Mais un mur de pierres lisses construit sur une propriété privée est légal sauf qu'il y a une incidence sur l'écosystème du littoral. Un mur de roches, ou un mur végétal serait déjà moins dommageable en permettant des mouvements de houle plus naturels.
Les conséquences négatives des interventions humaines sont par ailleurs évidentes sur les poissons et les coraux.
Qui exactement a le pouvoir de sévir en cas d'abus ? On se renvoie la balle entre service de la pêche, gendarmerie, et on noie le flou juridique dans la dénonciation globale du manque de moyens que l'île ait un PGEM (Plan de Gestion de l'Espace Maritime) ou non...
Je vous laisse découvrir la conclusion...
Une émission passionnante donc, parce que l'état des lieux est terrifiant : que sera le littoral polynésien dans dix ans si personne ne se bouge ?
L'intervention de toutes les personnes interrogées montre bien que, comme dans de nombreux domaines en Polynésie, on a une analyse très fine des symptômes, on connait parfaitement les remèdes, mais il y a un extraordinaire immobilisme général et une absence totale de contrôle et de répression chez les décideurs qui se renvoient la balle.
Les discours sur l'environnement et l'écologie se multiplient mais restent vains et claquent comme des coups d'épées dans l'eau si, par ailleurs, en haut lieu, tout le monde s'en fout...
Sinon pour info, rediffusion du magazine dimanche à 08:00 sur radio Polynésie 1ère ! (mais c'est la même chose que ci-dessous)
.
.
Sphere: Related Content
Inscription à :
Articles (Atom)