mardi 18 novembre 2008

Souvenirs de vacances

Pont de Brooklyn, avec la vue sur Manhattan.
J'ai choisi de convertir ma photo en noir et blanc, sauf le taxi que je maintiens dans sa légendaire couleur jaune

En rentrant à la maison, je croyais encore apercevoir les hauteurs de Sylmar ou de Santa Barbara en feu, mais c'était Moorea avec des dizaines d'hectares partis en fumée dans le district de Maharepa.
Près de 1.000 photos à trier, j'ai mitraillé pendant deux semaines, remplissant mes cartes mémoire sans compter, et des images fortes plein la tête.
D'abord, revoir cette ville magnifique, envoûtante, tentaculaire qu'est New York, dans laquelle il faudrait passer des mois pour en apprécier tous les aspects.
Prendre le temps de flâner dans tel ou tel quartier, sans se presser, en déambulant et en se fondant dans une ambiance tranquille ou, au contraire, survoltée.
Arriver dans Manhattan en métro, choisir une station presque au hasard et sortir de terre pour se retrouver dans ces canyons urbains. Marcher là où nos pas nous mènent... Découvrir Union Square et son marché de produits frais, avec des choux romanesco, des cheddar cauliflower (choux fleurs oranges), des citrouilles de toutes tailles évidemment, des fromages bio, des fruits succulents...
Discuter avec une jeune artiste, Elinor, descendante de la Factory d'Andy Warhol qui a un portrait de Twiggy sur sa carte de visite, à qui j'achète deux petits originaux (très douée pour l'Histoire de l'Art mais qui ne connaissait pas le Flatiron Building, à quelques blocs de là),
Admirer le Chrysler Building et l'Empire State sous tous les angles, sous tous les éclairages, ces bâtiments mythiques, véritables cathédrales urbaines,
Vivre un Halloween de folie dans big apple, du côté de East Village, retranchés dans un Red Mango, à se taper des frozen yogourts tandis que la nuit tombe et qu'un déguisement d'Hannibal Lecter passe, puis dix jeunes déguisés, puis cinquante, puis des gens qui s'adossent dangereusement à la vitrine, puis on ne peut plus sortir tellement la foule devient compacte... deux millions de new yorkais dans les rues, dont 40% doivent être déguisés. On réussira à faire les dix mètres en cordée pour rentrer dans la station de métro après avoir apprécié cette ambiance de fous...
Traverser le pont de Brooklyn pour arriver à pied dans Manhattan sous un ciel bleu parfait et un soleil merveilleux, constater de visu ce vide des deux twins towers, comme s'il fallait le voir vraiment pour le croire, puis errer dans le financial distrct, autour de Ground Zero et sentir à quel point l'effondrement des tours a dû être quelque chose d'apocalyptique...

Quartier de Times Square à la tombée de la nuit.

Se plonger encore dans la cohue nocturne de Times Square... avec ses néons monumentaux aux couleurs des grandes marques, des spectacles de Broadway ou de la dernière série TV...
Rencontrer Claire, que je connaissais par son blog, et passer un agréable moment chez elle, avec vue imprenable sur un feu d'artifice sur Central Park. Agréable mais trop court : j'ai oublié de lui parler des livres qu'elle écrit...
Approcher timidement le luxe ostentatoire de la 5ème avenue ou la devanture du Plaza...
Se régaler de ces couleurs automnales dans les arbres comme dans le film Quand Harry rencontre Sally,
S'amuser des tenues des new yorkais : certains vêtus de gros manteaux polaires, gants, écharpes et bonnets tandis que d'autres ont l'air heureux en tee-shirt,
Se familiariser au fil des heures avec le métro, et se mêler aux travailleurs de Manhattan qui rentrent dans le Queens, le nez et l'index rivés sur les écrans tactiles de leurs iPhone,
Puis filer vers la Californie, et se retrouver non plus dans une ville verticale, mais dans un Los Angeles horizontal, qui se déroule en un interminable tapis sous un soleil omniprésent.
Retrouver nos petites habitudes de vacanciers dans la cité des Anges : la voix électronique de la demoiselle qui nous guide avec le GPS de la voiture (toujours pas compris ce que veut dire "virage à gauche tési..."), les ballades sur l'ocean front walk de Venice Beach, shopping nocturne jusque tard le soir, la fabuleuse smoked mozzarella fonduta (fondue à la mozzarella fumée) d'Olive Garden à Manhattan Beach...
Rencontrer Pascale, organisatrice d'évènements et de festivals, lectrice du THT, dont je reparlerai dans les mois à venir, qui nous fait découvrir le Café Roma où Schwarzenegger fait une apparition magique (évidemment c'est davantage le comédien que le gouverneur républicain que je vénère...)

Fresque murale pro-Obama sur l'ocean front walk de Venice Beach.

Aller en pèlerinage sur des lieux cultes pour un cinéphile comme le Safari Inn sur Olive Boulevard à Burbank (en allant à Ikea), où l'un de mes films préférés à été tourné : True Romance, ou au Griffith Observatory à la nuit tombée, où les scènes finales de la Fureur de Vivre avec James Dean avaient été tournées, qui domine la ville pas loin du Hollywood Sign, et d'où l'on admire le tapis lumineux de la ville à nos pieds...
Vivre l'élection historique de Barack Obama en direct, sur place, toute la journée de mardi dernier, avec les premières estimations, la confirmation de l'élection, le discours de Chicago, l'émotion de la population...
26° début novembre face à l'Océan Pacifique sous un ciel sans le moindre début de nuage... (fatal quelques jours plus tard pour les incendies sur les hauteurs).
Cette sensation d'espace...
Vivement les prochaines vacances !

Le tapis lumineux de Los Angeles à nos pieds vu depuis les hauteurs du Griffith Observatory


* PHOTOS BY LOLO *


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4 commentaires:

Anonyme a dit…

Lolo, tu traduis merveilleusement bien ce que l'on peut ressentir en allant dans de telles villes. ce que tu écris sur NYC est criant de vérité: il faudrait au moins 3 mois de flanneries pour commencer à connaître un peu la ville. Il m'a manqué le temps: temps pour traîner; temps pour marcher et s'user la semelle jusqu'à la plante des pieds; temps pour découvrir au hasard des rues des coins sales, de petits villages, des coins peinturlurés, le désert total, la foule compacte ...; temps pour regarder et aller à la rencontre des gens (ce qui est extrêmement difficile pour moi. J'étais parti avec le livre "City of Glass" (un graphic novel). Je n'ai pas eu le temps de le lire là-bas, je l'ai lu dans l'avion entre Paris et Marseille...

On ne s'est pas croisé et pour la prochaine balade à San Francisco, cela sera en fonction du lieu où je serai !!

Unknown a dit…

aaaahhhh vivement les prochaines vacacnes effectivement, menfin là tu mauras déjà fait un peu voyager !!

christèle a dit…

J'adore le récit de tes vacances Lolo,ça donne vraiment envie :)

ps : je vois que tu aimes bien aussi les films "loufoques et débiles", de temps en temps ça fait du bien.

Pomme Pomme Girl a dit…

un vrai talent pour écrire, ce Lolo.
C'est tout à fait ce que l'on peut ressentir ici et à LA.
Merci pour cette visite, on en parle encore ;-)