Cédric Klapisch, avant qu'il ne réalise CHACUN CHERCHE SON CHAT, UN AIR DE FAMILLE, L'AUBERGE ESPAGNOLE, LES POUPEES RUSSES ou PARIS (que j'ai hâte de découvrir), avait tourné en 1995 LE PERIL JEUNE, que j'ai enregistré lors de sa récente diffusion télé.
Des souvenirs de lycée de 1975, avec Romain Duris (quasiment son premier rôle, bien avant de devenir le Xavier de l'AUBERGE..., des POUPEES..., ARSENE LUPIN ou le Tom dans DE BATTRE MON COEUR S'EST ARRETE), Vincent Elbaz (avant LES RANDONNEURS et LA VERITE SI JE MENS), Elodie Bouchez (avant LES ROSEAUX SAUVAGES, LA VIE REVEE DES ANGES ou BRICE DE NICE) et Hélène de Fougerolles (avant LE RAID ou FANFAN LA TULIPE).
Avec le ton unique et attachant que l'on connait à ce réalisateur, le film nous renvoie forcément à tout un tas de souvenirs scolaires personnels : le flipper au café du coin entre les cours avec le patron qui râle parce qu'on commande un schweppes pour 6 et qu'on fait un bruit pas possible, les prises de conscience politiques (nous, c'était "lutter" contre ceux qu'on appelait les "fachos d'Assas" en
On ne parlait pas de préservatifs ou de sida, mais on nous
Tout cela accompagné des termes scientifiques comme le courant muqueux et les célèbres cils vibratils !
On était dans ses classes réservées à cette matière avec les bureaux carrelés blancs sur lesquels on disséquait des grenouilles, on jouait avec les tubes à essais et les becs bunzen, et, pendant ce film, forcément, les plus dissipés dont j'étais, ne pouvaient s'empêcher de lancer des vannes débiles ("ouah Solange on voit ta chatte !" ou, comme dans le film, lorsque la tête du nouveau né apparait : "on dirait Chabert !").
Les filles, futures mamans, étaient en général très attentives, peut-être en réalisant ce qui les attendrait éventuellement un jour, ou alors tout simplement par réel intérêt, tandis que nous, les couillons de service, n'y voyions que matière à déconner.
Dans LE PERIL JEUNE, on voit aussi Vincent Elbaz, en très grande forme (alors que Romain Duris est plus en retenue), supporter de l'A.S.St Etienne ("les verts") jouer au foot avec un pouf dans sa chambre alors qu'il n'arrive pas à se concenter sur ses devoirs, et ça aussi c'est du vécu !
Un film chargé d'émotions et de souvenirs, un peu dans l'ambiance de la chanson de Bruel "place des grands hommes" puisque tout cela n'est qu'une série de flash-backs après la mort de Tomasi -coucou à la famille Bula Bula- (R.Duris), avec la réunion des 4 copains venus assister à la naissance du bébé qu'il a eu avec Sophie (E.Bouchez).
Aussi bien que le DIABOLO MENTHE de Diane Kurys mais beaucoup plus horodaté dans mes souvenirs personnels.
C'était au Lycée Lavoisier, à Paris, puis au Lycée François Villon, parce que c'était tellement bien la terminale que j'avais foiré mon premier bac et redoublé !
En
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9 commentaires:
Dimanche soir, après une journée harassante, je me suis installé dans mon fauteuil pour regarder les résultats des élections… et le temps d’un battement de paupière, 666 (Temaru/Fritch/Flosse) s’étaient métamorphosés en Duris/Elbaz/Bouchez !
Donc ce film – que je ne connaissais pas – a un petit goût d’amertume ; mais après ton article, promis je le reverrai avec plaisir dans quelque mois.
>> ALBERT >> Il est moins "fignolé" que L'AUBERGE ESPAGNOLE et LES POUPEES RUSSES, mais si tu as aimé DIABOLO MENTHE, tu devrais apprécier LE PERIL... Mais bon, les goûts hein !
l'affiche me parle, mais le film je ne m'en souviens pas. J'ai regardé ton pêtit extrait. Pourquoi la femme n'est pas montrée en train de défoncer la main de son mari ? pourquoi elle n'apparait pas en train d'engueuler tout le monde, surtout le mari ? Pourquoi elle apparait souriante et non en sueur en se demandant ce qui arrive ? ah, ok, c'est une pub vantant la joie de l'accouchement ... pardon, je n'avais pas percuté !! en tout cas, le bébé joue bien: froissé et frippé comme il le faut, légèrement grisatre, une légère tête d'alien .. le prix de l'interprétation au bébé ...
>> THIERRY >> Que de questions mon Thierry... on t'a jamais montré ce film en sciences nat' au lycée ?
non désolé ... j'ai fait LEP (au fin fond de la Mayenne) et là, c'est la prof d'éducation Familiale et Sociale qui me couchait sur les bureaux au grand étonnement (envie ???) de la classe. Et coté Lycée à Tahiti, je n'ai pas eu le droit non plus.... toute une éducation à (re)faire alors ?
Ia orana Lolo,
Terrible ce film, je l'avais découvert avant sa sortie cinématographique, lors de sa première diffusion sur Arte (en 1993 il me semble, alors que la sortie en salle date de 1995).
C'est marrant, je ne l'ai pas vu dimanche (dodo après les résultats) mais je me l'étais remis quelques jours avant dans la semaine (un signe peut être ...).
Un très bon film et ta description est fidèle (y compris au niveau du ressenti pré-bacho au moment du visionnage à l’époque).
Tu n’as pas cité “Peut-être“, de Cédric Klapisch également, sorti en fin 1999, avec Romain Duris, Jean Paul Belmondo et un petit peu de Vincent Elbaz aussi. Un oubli, ou tu n’as pas aimé ?
>> THIERRY >> Ta prof' te "couchait" sur les bureaux de la classe ???? et après ? on te disséquait ? tout le monde venait te tripoter ? Dis donc, les moeurs dans la Mayenne c'est quelque chose !
>> ERWAN >> PEUT-ETRE est une lacune de spectateur, je ne l'ai pas vu, voilà la raison... Je sauterai dessus à la première occasion ! C'est là que Romain Duris joue le père de Bebel si je ne dis pas de bêtise, dans un Paris du futur dévasté ?
Moi j'ai fait mieux : cours d'éducation sexuelle dans une école religieuse, c'était terriblement instructif... Je ne sais pas si t'imagine, mais jusqu'en seconde, filles et garcons étaient séparés à l'heure de midi, c'est très bon pour l'imagination.
J'ai bien aimé "peut-être" complètement différent des autres Klapish, mais à voir.
>> CHRISTELE >> ça confirme mon opinion sur les religieuses : toutes des cochonnes ! ;-D
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