Dérapage inacceptable du vice-président Antony Zéro !

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Alors que le gouvernement de Polynésie se félicite des liens renoués avec Paris et le nouvel ami de trente ans, François Hollande, puis se refélicite des milliards obtenus sans conditions, la population, elle, ne voit aucun changement, si ce n'est des augmentations ici et là. Un gouvernement qui, sentant le vent tourner en sa défaveur, demande maintenant le report des élections territoriales... Dans cette ambiance d'inaction gouvernementale qui dure depuis plus d'un an, le budget est passé au crible, mais si un élu ose faire des remarques, il s'expose à l'arrogance et aux foudres du vice-président.

C'est la mésaventure qui est arrivée à Sandra Lévy Agami, qui a été le sujet du communiqué scandaleux que voici :

Si Sandra Lévy Agamy Manutahi (SLAM) parle français, et maîtrise la langue de bois, il semble qu’elle n’est pas du tout bilingue en finances publiques et a la mémoire qui flanche. En effet qu’une représentante élue, jeune, diplômée, et prétendant incarner la

« relève », essaye de faire oublier son score calamiteux des dernières élections en ajoutant l’amnésie à la démagogie, c’est inquiétant.

Tout d’abord, revenons sur ces fumeux « 25 milliards qui dorment ». Le montant est erroné. 10 de ces 25 milliards concernent des écritures d’ordre, qui relèvent uniquement de la technique comptable, et n’engendrent aucune dépense, ni investissement.

Restent donc 15 milliards de dépenses réelles d’investissement reportés, qui correspondent à des travaux réalisables.

Chaque année 15% au moins sont reportés de manière systématique. Les entreprises clôturent leurs comptes au 30 novembre. Les travaux du mois de décembre et ceux de novembre non encore consolidés font donc l’objet d’un report technique sur l’année

suivante. Cela représente au bas mot 2 milliards. On passe à 13 milliards.

Quand on rappelle que 2011 a été l’année de tous les blocages par l’Etat UMP, avec la seconde tranche du prêt AFD débloquée uniquement en décembre et le 3ème instrument financier démarrant au 1er juillet au lieu du 1er janvier, il faut une mauvaise foi particulière pour ne pas comprendre que ces reports étaient nécessaires et normaux.

Elue depuis 2008, on aurait pensé que SLAM avait eu largement le temps de se former à la lecture des documents budgétaires. Une cure de magnésium devrait rappeler à l’ex pom-pom girl de GTS, et nouvelle groupie de Gaston Flosse qu’elle avait sans battre un seul cil voté 31 milliards de report en 2008, 25.7 milliards en 2009, 17.7 en 2010, 18.3 en 2011… A comparer aux 15 milliards de cette année dont elle juge bon de se scandaliser.

Il faut interroger SLAM sur cette « amnésie ». Mais que fait-elle à l’Assemblée ?

Quand travaille-t-elle ? Est-ce de l’insouciance ? De l’incompétence ? Ou pire, une volonté délibérée de faire prendre au Peuple et à la Presse des vessies pour des lanternes ?

Te aroha ia rahi.

Qu'une explication comptable soit donnée sur ces fameux milliards balladeurs, c'est la moindre des choses.

Mais que la vice-présidence se fende d'un communiqué truffé d'attaques personnelles et de qualificatifs agressifs, sexistes et haineux, c'est un nouveau dérapage qu'il faut absolument dénoncer.

Que la vice-présidence ne se moque pas trop des "scores calamiteux" d'un adversaire... on en reparlera en 2013 après les territoriales et on verra si les indépendantistes feront un score formidable et resteront au pouvoir.

Réduire une élue (quelle qu'elle soit) à l'image d'une "pom pom girl" représente une injure publique au même titre que les "grues" de Drollet.

Un vice-président qui nous offre ici une belle démonstration de misogynie publique.

Mais tout cela à sans doute une explication : le gouvernement, malgré une auto-satisfaction de façade et des sourires forcés avec les mâchoires serrées, ne peut nier les signes avant-coureurs de sa défaite annoncée et commence déjà à avoir les nerfs qui lâchent, en demandant piteusement que les élections qui pourraient leur être fatales soient repoussées, et en utilisant des attaques personnelles contre leurs adversaires.

Quand on en arrive à de tels propos, c'est qu'il n'y a plus beaucoup d'objections sérieuses...

Il n'y a que le niveau au-dessous du niveau de la mer d'un tel communiqué qui n'est pas surprenant venant du vice-président Antony Zéro.

Sur sa page Facebook, Sandra Lévy Agami rapporte qu'elle a eu beaucoup de soutiens et d'encouragements pour ne pas laisser passer de telles agressions publiques.

Elle répond que la nuit porte conseil...

Espérons que, dès demain vendredi, cela prendra la forme d'un conseil... juridique qui saura faire condamner cette dérive inacceptable, ce dérapage scandaleux, cet excès inadmissible !

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