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L'affaire de la poignée de stagiaires enseignants est utilisée comme prétexte par le gouvernement pour continuer l'escalade verbale...
Le vice-président Geros a en effet été jusqu'à parler de "guerre" avec l'Etat dans cette histoire qui n'est quand même rien d'autre qu'une lutte pour le maintien de privilèges puisque, alors que n'importe quel stagiaire de France irait de Montpellier à Pointe-à-Pitre ou de Cayenne à Angoulême, il faudrait que nos jeunes profs polynésiens, eux, ne s'éloignent pas de Punaauia ou Mahina....
Privilège géographique mais aussi peut-être piston de chez piston puisque la liste des noms des stagiaires nous révèle qu'il y a, parmi ces futurs fonctionnaires "maltraités" (pour reprendre une autre expression de Geros), le nom de famille d'un syndicaliste local bien connu, et celui d'un des piliers de l'UPLD...
Lien de parenté très éloigné sans doute....
Pure coïncidence vraisemblablement...
Donc Geros va tout cafter et faire des lettres, à Paris, en Nouvelle-Zélande, à Nouméa...
Qu'il mette de beaux timbres, c'est tout ce qui sera conservé !
Surveillez bien les journaux de TF1, LCI et autres... va y'avoir des éditions spéciales sans doute !
Parler de guerre est juste d'une indécence monstrueuse, d'un connerie gigantesque et d'une irresponsabilité infinie...
Le rôle d'un vice-président n'est-il pas plutôt d'entrer en guerre contre le chômage et la paupérisation ?
...ou alors de monter sur ses grands chevaux pour défendre un petit groupe de (futurs) privilégiés ?
Et donc, selon la fine analyse de Geros, c'est une attitude coloniale de la part du Haut-Commissariat, de vouloir éviter une jurisprudence qui permettrait, si les arrêtés polynésiens en restaient là, à de futurs stagiaires de métropole d'exiger que leur affectation se fasse près de leur domicile.
C'est donc colonial et néo-colonial que de lutter contre les privilèges d'une vingtaine de jeunes nantis de "bonnes" familles locales...
S'ils ne voulaient pas être sujets à une éventuelle mutation hors du fenua, il fallait choisir une autre orientation...
Chacun est libre de juger !
Un lecteur écrivait hier que j'exagérais... Et après les déclarations du vice-président, les mâchoires serrées par la haine, qui est-ce qui exagère ?
Entre l'éventuel boycott du drapeau français à la cérémonie d'ouverture des Jeux du Pacifique, l'arrestation d'un athlète à Nouméa chopé avec des produits dopants (qui fait la Une de la presse calédonienne qui se régale avec ça sans dire un mot des conditions pourries d'hébergement de la délégation de nos sportifs), les courriers débiles qui vont être lâchés tous azimuts par le gouvernement... la Polynésie va encore être la risée des observateurs internationaux.
Dans ce concert de petites phrases quotidiennes, le gouvernement plante des arbres destinés à cacher la forêt des problèmes réels de la population...
Normalement, ce serait à Jacqui Drollet maintenant d'y aller de son petit excès...
Ce sera pour ce week-end sans doute.
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