On a manifestement, et depuis longtemps, dépassé un stade au-delà duquel il faudrait plutôt se révolter que se moquer.
Mais la dérision est un bon défouloir et la caricature un héritage culturel séculaire.
Pacifiste avant tout, mes armes resteront toujours mes écrits et mes détournements.
Une image ou un dessin valent souvent mieux qu'un long discours, dit on.
Comme j'aime véritablement ce pays et ses habitants, je ne veux pas passer que pour un rabat-joie et un râleur dans la grande tradition popa'a.
Sans avoir la prétention d'être utile, je crois qu'il est important aussi de souligner les initiatives positives, constructives qui pourront fleurir ça et là.
Depuis quelques temps, Quito Braun Ortega a fait savoir qu'il envisageait un retour en politique.
Cet ancien conseiller territorial et ministre du gouvernement Léontieff avait claqué la porte dès qu'il avait eu connaissance d'agissements contraire à la déontologie (en l'occurence des subventions brutalement accordées à des églises entre deux tours d'élections...), et il fait de la moralisation de l'action politique une priorité et une base fondamentale de l'engagement politique, allant même jusqu'à suggérer que cela se traduise par la signature d'un code moral, même si cela n'a qu'une valeur symbolique et non légale.
Quito Braun-Ortega, surnommé QBO, est aussi un brillant chef d'entreprise local qui n'a plus rien à prouver dans aucun domaine économique local.
Il vient d'atteindre la soixantaine, et pourrait très facilement envisager une retraite tranquille peinard à Hawaii à la presqu'île ou à Hawaii.
Mais QBO n'est pas comme certains qui ont empoché un pactole en vendant leur boîte et vivent planqués chez eux comme de pauvres Picsou recroquevillés sur eux-mêmes.
Il aime son fenua et croit en une solution.
Son expérience avérée, il est prêt à la mettre au service d'une nouvelle génération de polynésiens qui s'engageront à ses côtés.
Cela prendra du temps, et, pour l'instant, il propose des réunions de travail à tous ceux qui, de toute origine, de tout milieu, ont envie de mener une réflexion de fond sur la méthode à appliquer pour sortir définitivement la Polynésie de la crise.
C'est aux fondations même du statut et plus précisément aux modifications de la loi électorale et de la loi statutaire qu'il faut s'attaquer.
Sur le site To Tatou Tiamara'a de mon collègue blogueur Papapenu, il détaille les volets et les chapitres sur lesquels devrait porter ces discussions :
A- La réforme de la Loi Electorale :
1 - une circonscription unique (sous certaines conditions ?)…
2 - (variante 1) : maintient des circonscriptions actuelles avec des aménagements ( ?)…
3 - un scrutin à deux tours (à préciser le système de répartition des sièges ?)…
4 - une prime majoritaire de 10%...(Ou plus forte?)...
5 - la réduction du nombre des représentants à 49… (Pourquoi 49 ?)… (Quel chiffre ?)...
6 - la limitation des mandats… (A préciser la liste des mandats ?)
7 - La limitation d'âge… (Âge minimum ou maximum ?)… (Pourquoi ?)… (Discriminatoire ?)…
B- La modification de la Loi Statutaire :
1 - la mise en œuvre du principe de la collégialité dans nos institutions… (Attente des documents et explications NC ?)…
2 - la limitation du nombre des membres du gouvernement à 15 (PR et VP inclus)… (Pourquoi ce chiffre ?)… (Why not ?)...
3 - l'encadrement des rémunérations et des accessoires versés aux représentants et aux membres du gouvernement... (Transparence des revenus et/ou du patrimoine ? A préciser ?
4 - une structure autonome pour les archipels… (Choisir la bonne appellation ? Définir les grandes lignes, le fonctionnement et les attributions ?)…
5 -discussion sur les éventuelles possibilités relatives à l'élection du PR PF (retour au libellé du statut 2004, suffrage universel, etc.… ?) …
Ces propositions initiales ne sont pas exhaustives.
Revoir aussi avec l'Etat le rôle de ce dernier dans le contrôle de la légalité pour, notamment, sanctionner les dérives des élus.
Sans ce travail indispensable de titan, la politique locale risque de continuer à être une suite de bricolages, de colmatages de problèmes et de petits arrangements alors que c'est aux fondations du système qu'il faut s'attaquer.
Je parie que le parti popa'a, animé sans doute pourtant d'une très bonne volonté et de bonnes intentions, n'a pas ce genre de réflexion en tête...
QBO annonce qu'après ce chantier indispensable et salutaire, il constituera sa propre liste pour un prochain scrutin, avec, derrière lui, des femmes et des hommes intègres, compétents, volontaires et jeunes (45 ans semblant être la limite qu'il propose).
Cette liste ne comporterait aucun personnage de la scène politique actuelle pour donner un sens au mot renouveau.
S'il est élu, il veut que ce soit pour son travail, ses idées, et son mérite, et pas parce qu'il aurait combiné de pistonner la belle-soeur de machin, ou le cousin de bidule.
S'il n'est pas élu, il se retirera avec au moins la satisfaction d'avoir essayé.
En tout cas, il me semble qu'il y a là les prémices d'un projet solide et intéressant, aux antipodes de toutes les combines des copains coquins actuels de tous bords.
Souhaitons lui bon courage, faaitooito QBO !!!
Quito Braun Ortega
qui est ouvert à tout débat d'idée, toute suggestion,
soit sur son vini au 78 99 11
ou sur son mail quitobraunortega@gmail.com