Ce n'est pas mon camarade blogueur Kip qui dira le contraire : les voyages en avion permettent de se mettre à jour au niveau cinéma, et mon dernier voyage Los Angeles - Papeete m'a permis de voir trois films très différents :
LA FILLE DE MONACO ***
Film français de Anne Fontaine, avec Fabrice Luchini, Roschdy Zem, Louise Bourgoin, Stéphane Audran, Gilles Cohen.
Bertrand, avocat d'assises. Brillant. Médiatique. Volubile. Cultivé. Cérébral. Compliqué. Pas très très courageux. Aime les femmes, surtout pour leur parler. Fraîchement arrivé à Monaco pour y assurer la défense d'une meurtrière septuagénaire. Christophe, agent de sécurité chargé de la protection de Bertrand. Franc. Direct. Taciturne. Sportif. Etudes interrompues en cinquième. Aime les femmes sauf pour leur parler. Admire chez les autres la culture et la maîtrise du langage qui lui font défaut. Audrey, présentatrice météo sur une chaîne câblée à Monaco. Ambitieuse. Culottée. Sexy. Incontrôlable. N'a pas du tout l'intention de réciter le bulletin météo pendant longtemps. Comprend assez mal le sens de certains mots, notamment "limites", "tabous", et "scrupules". Il aurait mieux valu que ces trois-là ne se rencontrent pas...
Le film est une très agréable tragi-comédie, mené par un Luchini en forme dont le rôle d'avocat célèbre lui convient parfaitement. Roschdy Zem en garde du corps est impeccable et, dans le rôle titre, on découvre une Louise Bourgoin dans une composition ultra-sensuelle qui risque de la marquer longtemps, comme une cousine éloignée de Pauline Lafont dans L'été en pente douce ou Isabelle Adjani dans L'été meurtrier. A voir donc pour cette jolie découverte d'actrice et le duo qu'elle forme avec Luchini : l'opposition entre la fille délurée, pétillante, fofolle, provocante, et l'avocat vedette qui perd tous ses moyens au contact de cette délicieuse tornade féminine, est un vrai régal. Sans dévoiler la fin, le film n'est malheureusement pas fait que de cette rencontre et bascule un peu trop rapidement à mon goût dans un autre registre moins convaincant.
FRANGINS MALGRE EUX (STEP BROTHERS) **
Comédie américaine de Adam Mc Cay, avec Will Ferrell, John C. Reilly, Richard Jenkins, Mary Steenburgen
A 39 ans, Brennan Huff n'a toujours pas de job sérieux et vit chez sa mère, Nancy. De son côté, Dale Doback est un éternel chômeur de 40 ans qui vit encore avec son père, Robert. Lorsque Robert et Nancy se marient et emménagent sous le même toit, Brennan et Dale deviennent frères malgré eux et se retrouvent à vivre ensemble. Quand leurs querelles infantiles et leur incorrigible paresse menacent de faire exploser leur toute nouvelle famille, ces deux quarantenaires immatures imaginent un plan insensé pour réconcilier leurs parents. Mais pour y parvenir, ils vont devoir faire équipe, et peut-être même quitter la maison...
Le film idéal en avion, sauf que c'est tellement loufoque et débile qu'il faut assumer de rigoler comme un idiot quitte à ce que des têtes se retournent dans les rangées devant vous. Nous sommes ici en effet dans le registre pipi-caca dans la lignée des frères Farelli, style Mary à tout prix, ou Dumb et Dumber. Pas de Jim Carrey ni de Ben Stiller ici, mais on découvre un duo assez inédit avec Will Ferrell et John C. Reilly, dont l'efficacité comique est très réussie, pour peu que l'on se laisse aller et que l'on accepte le postulat de débilité. A noter que le film sort en métropole demain, 19 novembre, donc merci Air France pour l'avant-première !
L'EMPREINTE DE L'ANGE ***
Film français de Safy Nebbou, avec Catherine Frot, Sandrine Bonnaire, Wladmimir Yordanoff, Antoine Chappey.
Alors qu'elle vient chercher son fils Thomas dans un goûter d'anniversaire, Elsa Valentin remarque une petite fille de six ans qui la bouleverse. Elle le sent, elle en a l'intime conviction : Lola est sa propre fille. Obsédée par ce sentiment inexplicable, elle cherche à en savoir plus sur l'enfant.En s'introduisant dans la vie de la fillette, Elsa rencontre sa mère, Claire Vigneaux, qui s'inquiète du comportement étrange de cette femme qui rode autour de sa fille.Elsa est-elle folle ? Dangereuse ? Mais que s'est-il passé six ans auparavant ? S'engage alors un face à face animal entre deux femmes qui n'auraient jamais dû se rencontrer...
Drame français, donc pas follichon, en théorie. Mais c'est un très beau face-à-face d'actrices et Catherine Frot et Sandrine Bonnaire sont parfaites dans des rôles de mères de famille inspirés d'une histoire malheureusement vraie. S'il n'y avait ce rythme un peu mou du genou, ce film est aussi un extraordinaire suspense avec un enjeu terrible : soit la fillette est vraiment l'enfant de Elsa (et donc dans ce cas elle aurait été élevée dans le mensonge par une femme qui n'est pas sa mère), soit Elsa se trompe et sa folie devient inquiétante puisqu'elle semble prête à tout...
Pour vous dire la vérité, je n'ai pas vu la fin (mais on m'a raconté la fin... ), l'avion approchait de Tahiti, l'équipage multipliait les annonces énervantes et il me manque peut-être le dernier quart d'heure. C'est le problème des films en avion.... A revoir donc pour des moments très intenses, en demie-teinte, et une histoire extrêmement forte même si, dans la forme, ça reste un peu du niveau téléfilm.
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LA FILLE DE MONACO ***
Film français de Anne Fontaine, avec Fabrice Luchini, Roschdy Zem, Louise Bourgoin, Stéphane Audran, Gilles Cohen.
Bertrand, avocat d'assises. Brillant. Médiatique. Volubile. Cultivé. Cérébral. Compliqué. Pas très très courageux. Aime les femmes, surtout pour leur parler. Fraîchement arrivé à Monaco pour y assurer la défense d'une meurtrière septuagénaire. Christophe, agent de sécurité chargé de la protection de Bertrand. Franc. Direct. Taciturne. Sportif. Etudes interrompues en cinquième. Aime les femmes sauf pour leur parler. Admire chez les autres la culture et la maîtrise du langage qui lui font défaut. Audrey, présentatrice météo sur une chaîne câblée à Monaco. Ambitieuse. Culottée. Sexy. Incontrôlable. N'a pas du tout l'intention de réciter le bulletin météo pendant longtemps. Comprend assez mal le sens de certains mots, notamment "limites", "tabous", et "scrupules". Il aurait mieux valu que ces trois-là ne se rencontrent pas...
Le film est une très agréable tragi-comédie, mené par un Luchini en forme dont le rôle d'avocat célèbre lui convient parfaitement. Roschdy Zem en garde du corps est impeccable et, dans le rôle titre, on découvre une Louise Bourgoin dans une composition ultra-sensuelle qui risque de la marquer longtemps, comme une cousine éloignée de Pauline Lafont dans L'été en pente douce ou Isabelle Adjani dans L'été meurtrier. A voir donc pour cette jolie découverte d'actrice et le duo qu'elle forme avec Luchini : l'opposition entre la fille délurée, pétillante, fofolle, provocante, et l'avocat vedette qui perd tous ses moyens au contact de cette délicieuse tornade féminine, est un vrai régal. Sans dévoiler la fin, le film n'est malheureusement pas fait que de cette rencontre et bascule un peu trop rapidement à mon goût dans un autre registre moins convaincant.
FRANGINS MALGRE EUX (STEP BROTHERS) **
Comédie américaine de Adam Mc Cay, avec Will Ferrell, John C. Reilly, Richard Jenkins, Mary Steenburgen
A 39 ans, Brennan Huff n'a toujours pas de job sérieux et vit chez sa mère, Nancy. De son côté, Dale Doback est un éternel chômeur de 40 ans qui vit encore avec son père, Robert. Lorsque Robert et Nancy se marient et emménagent sous le même toit, Brennan et Dale deviennent frères malgré eux et se retrouvent à vivre ensemble. Quand leurs querelles infantiles et leur incorrigible paresse menacent de faire exploser leur toute nouvelle famille, ces deux quarantenaires immatures imaginent un plan insensé pour réconcilier leurs parents. Mais pour y parvenir, ils vont devoir faire équipe, et peut-être même quitter la maison...
Le film idéal en avion, sauf que c'est tellement loufoque et débile qu'il faut assumer de rigoler comme un idiot quitte à ce que des têtes se retournent dans les rangées devant vous. Nous sommes ici en effet dans le registre pipi-caca dans la lignée des frères Farelli, style Mary à tout prix, ou Dumb et Dumber. Pas de Jim Carrey ni de Ben Stiller ici, mais on découvre un duo assez inédit avec Will Ferrell et John C. Reilly, dont l'efficacité comique est très réussie, pour peu que l'on se laisse aller et que l'on accepte le postulat de débilité. A noter que le film sort en métropole demain, 19 novembre, donc merci Air France pour l'avant-première !
L'EMPREINTE DE L'ANGE ***
Film français de Safy Nebbou, avec Catherine Frot, Sandrine Bonnaire, Wladmimir Yordanoff, Antoine Chappey.
Alors qu'elle vient chercher son fils Thomas dans un goûter d'anniversaire, Elsa Valentin remarque une petite fille de six ans qui la bouleverse. Elle le sent, elle en a l'intime conviction : Lola est sa propre fille. Obsédée par ce sentiment inexplicable, elle cherche à en savoir plus sur l'enfant.En s'introduisant dans la vie de la fillette, Elsa rencontre sa mère, Claire Vigneaux, qui s'inquiète du comportement étrange de cette femme qui rode autour de sa fille.Elsa est-elle folle ? Dangereuse ? Mais que s'est-il passé six ans auparavant ? S'engage alors un face à face animal entre deux femmes qui n'auraient jamais dû se rencontrer...
Drame français, donc pas follichon, en théorie. Mais c'est un très beau face-à-face d'actrices et Catherine Frot et Sandrine Bonnaire sont parfaites dans des rôles de mères de famille inspirés d'une histoire malheureusement vraie. S'il n'y avait ce rythme un peu mou du genou, ce film est aussi un extraordinaire suspense avec un enjeu terrible : soit la fillette est vraiment l'enfant de Elsa (et donc dans ce cas elle aurait été élevée dans le mensonge par une femme qui n'est pas sa mère), soit Elsa se trompe et sa folie devient inquiétante puisqu'elle semble prête à tout...
Pour vous dire la vérité, je n'ai pas vu la fin (mais on m'a raconté la fin... ), l'avion approchait de Tahiti, l'équipage multipliait les annonces énervantes et il me manque peut-être le dernier quart d'heure. C'est le problème des films en avion.... A revoir donc pour des moments très intenses, en demie-teinte, et une histoire extrêmement forte même si, dans la forme, ça reste un peu du niveau téléfilm.
5 commentaires:
Catherine Frot est une de mes actrices préférées, j'adore tous les films où elle joue ;
je n'ai pas vu celui-ci, mais je vais y remédier !
Effectivement, regarder un film en fin de parcours peut-être... frustrant !
Sinon, plus classiquement, nous sommes allés voir le 1er film au ciné et ça a été un moment très agréable. Et c'est vrai, maintenant que tu le dis, l'actrice fait beaucoup penser à Pauline Lafont !
Bien vu !
>> MELLY >> Je suis sûr que tu seras touchée par l'histoire, prépare tes mouchoirs !
>> KIP >> Louise Bourgoin fera-t-elle une carrière au ciné ? Ou ne sera-t-elle que la fille d'un seul film ? parce que parfois en démarrant avec un premier rôle fort comme celui-ci, ça peut lui coller à la peau et on risque de lui proposer toujours le même genre de rôles... Je pense à la sublime Sandra Majani, dans LE PARFUM D'YVONNE, qui irradiait le film de Patrice Leconte. Qu'est-elle devenue ?
Je te corrige mais ça fait déjà plusieurs films dans lesquels on retrouve le couple Ferrel / Reilly. Je te conseille particulièrement "Ricky Bobby : Roi du circuit".
>> PCHAN >> Wouah exact, t'as raison !!! Quelle boulette de ma part !! Shame on me ! J'avais adoré TALLAGEDA NIGHTS en plus.... wouah la honte Lolo.... Bien vu camarade !
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