Merci à Hiria Ottino pour avoir reçu cette semaine (jeudi), dans son émission 60 MINUTES, la jeune et talentueuse réalisatrice Virginie Tetoofa, dont le court-métrage E ARIOI VAHINE se taille une jolie réputation dont je peux maintenant dire qu'elle est bien méritée puisque le film a été diffusé à l'antenne.
J'avais repéré Virginie dans quelques interviews, car, en bon cinéphile, on ne peut qu'être envoûté par son discours simple et passionné, et par le parcours de cette jeune polynésienne d'origine modeste qui explique qu'elle a su saisir la chance d'une des 4 bourses d'études que propose l'Etat Australien à la Polynésie chaque année pour effectuer son cursus dans l'audio-visuel, incitant la jeunesse à aller, comme elle, au bout de ses rêves, même s'il lui est difficile d'en vivre et compliqué de monter des projets.
Son film a été présenté hors-concours au dernier FIFO, et vient d'être retenu, parmi 3.000 films pour la sélection du festival international du court-métrage de Palm Springs le mois prochain, qui est l'anti-chambre des.... Oscars !
E ARIOI VAHINE raconte une très ancienne coutume polynésienne : parmi la société des danseuses arioi, la tradition imposait que les jeunes femmes n'aient pas d'enfant. Or, Poeiti, l'héroïne, passionnée de danse depuis son enfance, se retrouve enceinte, et confrontée à un choix terrible : garder son enfant et renoncer à sa passion et quelque part à sa culture, ou commettre un infanticide et rester danseuse.
Choix qu'on ne peut pas commenter, comme le dit Virginie, avec nos valeurs occidentales du 21ème siècle, évidemment.
Le film est tourné en 16 mm, dans un décor verdoyant avec un soin méticuleux pour la vérité historique et notamment la lumière qui rappellerait presque, dans les scènes nocturnes ou d'intérieur, BARRY LYNDON de Kubrick, tandis que pour les scènes en extérieur, on se croirait dans LA FORET D'EMERAUDE ou dans MISSION.
Nous parlions du mythe tahitien il y a quelques jours dans ce blog, et Virginie Tetoofa explique que ce film sert précisément aussi à rétablir une certaine vérité culturelle et historique qui donc, compte tenu de la force du sujet, écorne la perfection de l'idéal paradisiaque présent dans l'inconscient collectif dès que l'on évoque Tahiti.
La passion de la danse et du cinéma de la jeune réalisatrice est ressentie à chaque instant et dans chaque plan de son film de quinze minutes.
Virginie est à la recherche de sponsors pour financer son déplacement à Palm Springs où elle rêve de défendre son oeuvre. Logée dans une chambre de motel avec deux autres personnes, elle n'a pas la folie des grandeurs, et sa modestie est une autre de ses qualités évidentes.
Je ne sais pas si ces lignes arriveront jusqu'à elle mais j'aimerai beaucoup poursuivre avec elle l'interview de l'émission pour aborder d'autres thèmes et notamment ses goûts et ses influences en matière de cinéma, ses rêves, ses projets et sa vision de la société polynésienne actuelle.
En tout cas, je suis fan du personnage et de l'oeuvre, et j'espère qu'on reparlera longtemps de ce film étonnant dont la carrière pourrait bien arriver jusqu'à Hollywood !
Vous pouvez compter sur le Tahiti Herald Tribune pour le suivi de la carrière du film et de son auteur.
.J'avais repéré Virginie dans quelques interviews, car, en bon cinéphile, on ne peut qu'être envoûté par son discours simple et passionné, et par le parcours de cette jeune polynésienne d'origine modeste qui explique qu'elle a su saisir la chance d'une des 4 bourses d'études que propose l'Etat Australien à la Polynésie chaque année pour effectuer son cursus dans l'audio-visuel, incitant la jeunesse à aller, comme elle, au bout de ses rêves, même s'il lui est difficile d'en vivre et compliqué de monter des projets.
Son film a été présenté hors-concours au dernier FIFO, et vient d'être retenu, parmi 3.000 films pour la sélection du festival international du court-métrage de Palm Springs le mois prochain, qui est l'anti-chambre des.... Oscars !
E ARIOI VAHINE raconte une très ancienne coutume polynésienne : parmi la société des danseuses arioi, la tradition imposait que les jeunes femmes n'aient pas d'enfant. Or, Poeiti, l'héroïne, passionnée de danse depuis son enfance, se retrouve enceinte, et confrontée à un choix terrible : garder son enfant et renoncer à sa passion et quelque part à sa culture, ou commettre un infanticide et rester danseuse.
Choix qu'on ne peut pas commenter, comme le dit Virginie, avec nos valeurs occidentales du 21ème siècle, évidemment.
Le film est tourné en 16 mm, dans un décor verdoyant avec un soin méticuleux pour la vérité historique et notamment la lumière qui rappellerait presque, dans les scènes nocturnes ou d'intérieur, BARRY LYNDON de Kubrick, tandis que pour les scènes en extérieur, on se croirait dans LA FORET D'EMERAUDE ou dans MISSION.
Nous parlions du mythe tahitien il y a quelques jours dans ce blog, et Virginie Tetoofa explique que ce film sert précisément aussi à rétablir une certaine vérité culturelle et historique qui donc, compte tenu de la force du sujet, écorne la perfection de l'idéal paradisiaque présent dans l'inconscient collectif dès que l'on évoque Tahiti.
La passion de la danse et du cinéma de la jeune réalisatrice est ressentie à chaque instant et dans chaque plan de son film de quinze minutes.
Virginie est à la recherche de sponsors pour financer son déplacement à Palm Springs où elle rêve de défendre son oeuvre. Logée dans une chambre de motel avec deux autres personnes, elle n'a pas la folie des grandeurs, et sa modestie est une autre de ses qualités évidentes.
Je ne sais pas si ces lignes arriveront jusqu'à elle mais j'aimerai beaucoup poursuivre avec elle l'interview de l'émission pour aborder d'autres thèmes et notamment ses goûts et ses influences en matière de cinéma, ses rêves, ses projets et sa vision de la société polynésienne actuelle.
En tout cas, je suis fan du personnage et de l'oeuvre, et j'espère qu'on reparlera longtemps de ce film étonnant dont la carrière pourrait bien arriver jusqu'à Hollywood !
Vous pouvez compter sur le Tahiti Herald Tribune pour le suivi de la carrière du film et de son auteur.
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7 commentaires:
Ce court métrage était superbe, le travail sur la photo et l'éclairage extraordinaire.
J'ai trouvé son témoignage à l'émission sensible et passionnée.
Bon courage, et pourquoi ne pas essayer d'organiser une collecte de fonds si cela n'a pas encore été fait.
Une fois de plus, le mythe de la vahine a fait son effet,et je ne comprends pas que l'on puisse se rebeller cotre une image si positive que l'on a de la vahine, sans aucune connotation sexuelle.
Bon courage à Virginie
>> TOPIKITE >> Entièrement d'accord ! Si quelqu'un de la production veut m'envoyer un RIB d'un compte sur lequel on pourrait faire des dons pour financer le voyage à Palm Springs, je le publierai volontiers.
Bravo
"elle s'est levée et a bougé son cul" comme dirait l'autre, et parole de ti'o c'est pas pour du tamure
OQPHIé
>> OQPHIé >> Rappelons que ce que tu cites entre guillemets c'était la phrase du philosophe Guy Jacquet... et en effet Virginie est un bon exemple de quelqu'un qui a compté surtout sur elle-même...
Si vous savez où on peut le capter, j'suis preneur vu vos commentaires !
J'ai eu la désagréable surprise de n'en voir que la fin et rien que les 2 à 3 mn cloturant ce court métrage étalent la qualité et le savoir faire de cette jeune réalisatrice bourrées de talent. Je ne pensais pas que dans notre petit 'pei', on pouvait faire de la si bonne qualité. Faut dire que nous sommes habitués au clip locaux tournés au camescopes ...
Félicitations à Virgine et à son équipe. Elles méritent amplement la sélection à Palm Springs. Voila un projet à soutenir pour qu'elle puisse continuer à nous faire de si belles choses et même en plus long .....
Si quelqu'un peux me dire ou je pourrais le découvrir en totalité, je suis preneur.
J'aimerais remercier Alex pour le don qu'il nous a fait pour le déplacement à Palm Springs et merci à tous pour vos encouragements.
Cordialement,
Virginiegick
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