Tahiti Ora en répétition

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Un rendez-vous presque irréel quelque part, au coucher du soleil, dans un parking désert de Tahiti. Une ambiance digne de Highlander dans les sous-sols du Madison Square Garden, les voitures en moins.
On sent qu'il va se passer quelque chose de fort : Tahiti Ora, la troupe de Tumata Robinson, se réunit pour une répétition du spectacle HIVA, les 3 et 4 avril à la Maison de la Culture.
Les percussions sont là. Les danseurs et les danseuses arrivent les uns après les autres, tous amateurs, manifestement directement après leur journée de travail...
Les percus démarrent... créant une sorte de tonnerre majestueux, amplifié par tout ce béton...
Et pourtant, aucune sono.
A maintes reprises j'aurais l'impression que mon iPhone vibre dans ma poche, mais c'est tout le parking qui semble frissonner devant la force sismique des toere...
Juste la puissance des instruments.
Dans un coin, une fille apprend à une autre, visiblement plus novice, la répétition d'un enchaînement sur lequel elle semblait hésiter.
Déjà beaucoup de grâce entre ces deux danseuses isolées.
On arrive encore, on se fait la bise entre copines, le parking se remplit petit à petit...
J'essaye de trouver des angles de prises de vues sympas, en essayant d'être le plus discret possible. Je ballade mon trépied un peu partout... J'imagine des plans tournés en travelling et en cinémascope dans cet univers horizontal.
Tumata, dans un moment de pause des percussions, me demande si je trouve ça bordélique... Oh non, je m'émerveille de cette ambiance de coulisses.
Puis tout à coup, dans les percussions, il y a eu un signal manifestement différent des autres qui annonce le début des répétitions.
Une quinzaine de danseuses se met en ligne et, dans un placement naturel, démarre des chorégraphies magnifiquement synchronisées.
Les garçons apparaissent à leur tour.
Il fait une chaleur terrible dans ce sous-sol alors que le soleil s'est couché, là-bas, à l'ouest...
Les filles en paréo et tee-shirt s'observent, sous la houlette de Moena, qui veille à tout et qui est reliée d'un regard à Tumata, légèrement en retrait mais à qui, bien sûr, rien n'échappe.
Les numéros s'enchaînent, on ne perd pas de temps, on se place, on éxécute, on tient compte des quelques remarques qui fusent.
Tout cela passe super vite, je perds la notion de l'heure, impossible de dire combien de temps la répète aura duré.
En spectacle, Tahiti Ora c'est magique par la variété des costumes flamboyants, par la richesse du spectacle, par le rythme qui prend le spectateur et ne le lâche plus.
Cette répétition avait, en plus, un aspect surréaliste hallucinant avec ce tsunami de décibels qui vous prend aux tripes, comme si on plongeait au coeur du moteur d'une Ferrari.
Magnifique privilège que d'avoir été convié à cette immersion dans la troupe.
Mon impatience est décuplée...
Le spectacle c'est dans un mois !
En quittant le parking, il fait nuit noire.
Je remonte dans ma voiture et je ne mets pas la radio : HIVA bat encore en moi sur le chemin du retour...

LES BILLETS SONT EN VENTE CHEZ ODYSSEY
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