vendredi 11 septembre 2009

après HOME, voilà LE SYNDROME DU TITANIC

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On va en entendre parler surtout avec l'actualité brûlante de la taxe du Président Al Carbone...
Après HOME, voici la version Nicolas Hulot de l'état des lieux de la planète, avec des jolies images HD vues d'en l'air, la musique qui fait bien flipper sa race... et les phrases choc du genre : "le superflu des uns est sans limite alors que l'essentiel des autres n'est pas satisfait".
Mais sans doute que l'écologie et la situation environnementale de la planète nécessitent d'avoir un maximum de porte-paroles, y compris avec des vedettes et des effets de mode.
N'empêche que, personnellement, ça me gonfle la pollution filmée comme un flacon de parfum ou le dernier joujou hi-tech...
Et à chaque fois, je repense à la vidéo obsédante et inoubliable de cette jeune canadienne de 13 ans, Severn Suzuki, qui avait fait un speech magistral en 1992 dans une conférences des Nations Unies sur l'environnement à Rio de Janeiro (voir absolument le clip ici si vous ne connaissez pas), tenant l'auditoire muselé par ses propos simples et bouleversants. Une gosse qui n'avait pas froid aux yeux et qui s'adressait à des politiques adultes, les yeux dans les yeux, les interrogeant sur son avenir, les alertant, déjà, sur la gravité de la situation...

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Les propos de la petite ado sont hélas toujours d'une cruelle actualité.
D'un côté les fumerolles d'usines pétrochimiques filmées au ralenti dans un travelling en hélico au coucher du soleil, avec une musique lourdingue en dolby surround 5.1,
De l'autre un cri du coeur d'une enfant qui n'en finit pas de résonner 17 ans après...
Et pour combien de temps encore ?

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2 commentaires:

Pehu Oe a dit…

'pas photo entre les deux clips même si les deux sont issus de neurones et caméras de pays riches: L'un est marketing-pro-business-culte-de-la-personne, l'autre est simplement désespéré-froid.

Les deux arrivent chez le consommateur moyen, tu sais bien, celui qui s'indigne tout de suite mais qui n'agit quasi-jamais: On le voit bien sur les visages du public dans celui du discours de la fille.

La connerie pitoïste et la paresse tuent la terre, toute la terre, ici plus qu'ailleurs.
Je préfère ne rien dire de plus parce que je n'ai pas envie de m'énerver pour rien encore une fois.

Ô Satan, prend pitié de ma longue misère, ...

christèle a dit…

Moi aussi il me met presque mal à l'aise le clip de Hulot, trop "beau", trop léché, la bonne musique quand il faut, l'émotion sur commande ?
Malgré tout, il pose la seule question qui vaille : "jusqu'où suis-je prêt à aller dans le choix et dans le renoncement".
Je le vois bien, moi qui bosse dans un de ces "temples modernes de la consommation", on est loin, très très loin du renoncement.
(je suis peut-être trop pessimiste)