Rififi dans la majorité après l'échec des sénatoriales. Jean-Christophe Bouissou, chef du parti Rautahi, l'une des composantes de la coalition To Tatou Aia du président Tong Sang, a affirmé aux médias que la majorité actuelle n'était plus capable de garantir une stabilité pour le pays.
Le groupe, a-t-il clairement expliqué, n'a pas 29 voix, mais 27 + 1 + 1 voix, petite nuance tendant à pointer du doigt les deux girouettes que sont Hiro Tefaarere, qui vient de se désolidariser en créant son propre parti, et Emile Vernaudon, dont les frasques, les fantaisies, les revirements et les chantages n'en finissent plus de défrayer la chronique. Bouissou en parle en termes diplomatiques évitant de citer les noms des deux trublions déstabilisateurs, mais précisant clairement que l'on savait parfaitement que "certains avaient voté pour le camp adverse aux sénatoriales" alors qu'Emile Vernaudon, dimanche, refusait de dire qu'il avait voté pour la majorité à laquelle il réaffirmait appartenir, préférant déclarer, comme ses sbires, qu'il avait choisi "les meilleurs"...
Solution préconisée par le chef de Rautahi : former une dream team, faire enfin une "union sacrée" comme le suggérait cette semaine Yves Jego, en mettant en place des gens compétents de tous bords aux postes clés du Pays.
Evidemment que l'on veut tous la stabilité politique, mais ce discours est quand même curieux, puisqu'il nous rappelle l'après premier tour des élections territoriales où, pendant très peu de temps, on a imaginé une alliance de tous les autonomistes qui n'a jamais eu lieu.
Et puis surtout c'est le discours d'un perdant qui propose, comme le faisaient GTS et Béatrice Vernaudon dimanche soir, compte tenu de la défaite, une alliance de circonstance avec le camp adverse.
Parce que, soyons clair, si les candidats To Tatou Aia avaient été élus sénateurs, nous n'aurions jamais entendu ce genre de discours !!!
Et maintenant que l'opposition se renforce, l'UDSP va-t-elle ouvrir les bras à ses ennemis ?
Au moment de la formation de To Tatou Aia, je sais parfaitement que les deux noms qui faisaient grincer des dents étaient les deux girouettes citées plus haut.
Mais le shériff de Mahina apparaissait comme mathématiquement incontournable, avec un potentiel de support logistique important pour l'organisation de meetings pré-électoraux dans tous les districts, et le mot d'ordre était donc "l'union fait la force" (sous-entendu "union même avec des canards boiteux").
C'était couru d'avance que l'un, l'autre (ou les deux) ferait des siennes à un moment ou à un autre.
Une formation d'union avec Teiva Manutahi et Nicole Bouteau (et sans Hiro Tefaarere ni Emile Vernaudon) aurait eu beaucoup plus de cohérence, et, sans doute, un avenir plus prometteur.
3 commentaires:
çà sent la motion de défiance au retour de nos 2 sénateurs de Paris... Allez disons début octobre, le temps de faire le tour des "copains", mais sans Mickaël Jordan !
>> WOODY BEST >> ...ben ouais ça semble très possible, on va vite le savoir...
En même temps, il prêche pour la Dream Team ou les Pieds Nickelés ?
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