dimanche 7 septembre 2008

Fous tes boules quiès....


De votre envoyé spécial à Toa'ta, Lolo... Oui j'y étais ! J'ai un moment espéré que le concert serait annulé parce qu'il a quand même bien plu, mais non, pas de chance, on y a eu droit...
Un mot qui résumerait la soirée : bof !
Déjà un bon point : les sièges des tribunes sont troués, ce qui a permis à l'eau de pluie de s'évacuer, sinon on se serait assis dans des cuvettes. On aurait écopé remarque...
Toa'ta clairsemée comme rarement : les gradins sur les côtés quasiment vides, la tribune centrale pas complète du tout et le parterre des gens debout rempli à 40% environ, ou alors un peu plus mais ils se sont bien serrés parce qu'il faisait un peu frais.
Les deux premiers artistes étaient plutôt sympas : Lucenzo personnage assez intéressant avec son univers reggaeton, et Melissa M mêlant rap énergique et reprises bien senties dont "elle" (reprise en français très réadaptée de "part time lover" de Stevie Wonder) et la récente reprise du "blues de toi" de Gilbert Montagné plutôt bien mise en valeur avec son joli brin de voix.
Heureusement qu'ils étaient là car en effet, Fatal Bazooka seul ça aurait vraiment fait un peu light.
La star Youn arrive ensuite avec son compère sur scène et son DJ, en combinaison intégrale, lunettes de ski pour un "fous ta cagoule" qui enflamme les fans debouts.
Le déroulement des tubes s'enchaîne ponctué de vannes à haute teneur en gros mots qui ne me choquent pas du tout, mais hurler enculé, sodomie, chatte, bite alors que la moyenne d'âge devait être de 12 ou 13 ans (avec une bonne frange dans les moins de 10 ans aussi), c'est moyen, mais c'est compris dans le package... ce n'est pas une surprise... ça fait partie du personnage. Et à chaque fois, c'est-à-dire environ à dix reprises, Michael Youn demandait aux enfants de se boucher les oreilles...
Personnage qui ne dégage aucune sympathie particulière contrairement à beaucoup d'artistes venus jusqu'à nous.
Les tribunes étaient composées apparemment d'une majorité de parents dont les gosses étaient descendus près de la scène, vu le peu d'enthousiasme dans les gradins.
Quelques petits clins d'oeil de la vedette sur Tahiti, dont la vanne sur la longueur des prénoms polynésiens lors de la séquence de dédicace que nous avait déjà fait Djamel Debbouze.
Un passage bien démago et hors sujet où Michael Youn s'excuse au nom de la France d'avoir "fait des essais nucléaires au paradis".
Scèniquement, le leader de Fatal Bazooka n'est pas une bête de scène, il sautille et hurle dans le micro sur fond de techno parfois hardcore, et il s'en est tenu au minimum syndical sans le moindre rappel à part une reprise vite expédiée de la "cagoule".
"parle à ma main" hyper vite expédié également, comme beaucoup de titres jusqu'à une version de "my way / comme d'habitude" inutile et même pas drôle en slovakistanais (la langue des Bratislav Boys, formation antérieure de Michael Youn).
Beaucoup quittaient le spectacle avant la fin avec la réapparition de quelques goutelettes de pluie.
Mais bon, la cible des fans pré-ados semble en avoir eu pour son argent, et les parents accompagnateurs dont j'étais ont fait leur B.A.
Le meilleur suppport pour Fatal Bazooka reste quand même le clip, pas la scène.



LA GALERIE PHOTO DU CONCERT
(spécial dédicace à Laeti, lectrice du blog et fan de Michael Youn)
Et maintenant un grand doigt d'honneur à RADIO 1 (organisateur) et aux pitt-bulls du service sécurité de la place toa'ta qui interdisent les photos jusqu'à aller bousculer des petites fans avec leur téléphone portable en main qui tentent de faire une photo de leur idole et aveugler même des spectateurs des gradins qui regardent le spectacle dans des jumelles (des fois que ce soit un camescope et qu'on fasse un DVD pirate avec les images...) avec leur Mag Lite. Donc pour tous ces nazes qui nous gâchent de plus en plus le plaisir, je mets en ligne des images du concert, pour les fans. Nananananèreuhhhh... Il suffit de cliquer sur chaque photo pour les agrandir et vous les téléchargez. Enjoy !




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4 commentaires:

High Glandeur a dit…

Yo !
Je crois que tu as tout résumé concernant Michael Youn : "tout est compris dans le package..."
Et en effet, c'est le problème de cet artiste qui a mis la barre de l'impertinence et du culot tellement haute à ses débuts quand il animait l'émission "Le morning live" où il courait à poil dans les rues de Paname en gueulant : "L'émission qui réveille tes voisiiiiins !" dans un porte-voix qu'ensuite il a eu du mal à ne pas retomber, déçevoir, et même énerver. C'est devenu la bête noire des plateaux télés en direct. Il y a une chance sur deux qu'il pête les plombs, s'en prenne aux invités et nique l'émission pour faire un caprice de star, quand il ne vient carrément pas sans prévenir. Ca ne m'étonne donc pas, ce que tu racontes.
Mais la question que je me suis toujours posée c'est quand Jamel Debouze est passé à Tahiti, avec quoi vous a-t-il fait marrer ? Avec des sketches sur l'intégration des africains ? Sur la vie en cité à la périphérie de Paris ? avec des vannes en verlan de verlan ? Je ne comprends pas. Quelqu'un a filmé ou enregistré ce spectacle ? Je serais curieux de voir ce qu'il a fait...
Il faut dire que j'adooOOoore Jamel, je l'ai vu 5 fois sur scène, il déchire grave. Mais je n'arrive pas à l'imaginer à Papeete devant un public de locaux dont les problèmes sont à mille lieues de ceux des racailles métropolitaines...
Expliquez-moi.

LOLO a dit…

>> HIGH GLANDEUR >> Ce qui me choque c'est que Youn fait du Jean-Marie Bigard devant un public digne de Lorie...
Pour Jamel il a énormément adapté son spectacle à la sauce locale avec une grosse partie d'improvisation et a mis tout le public dans sa poche (la carrure des douaniers à l'arrivée, les mouches pisseuses : comment peut-il pleuvoir en plein soleil, l'interactivité avec les gens dans la salle, etc...) et son public était majoritairement popa'a ou polynésien connaissant bien la France, donc ce n'était pas des histoires flokloriques d'extra-terrestre qu'il nous racontait quand il parlait des cités...

Anonyme a dit…

D'où nous étions (en train de dîner sur notre terrasse) nous avons pu percevoir... qu'il n'y avait pas une ambiance folle !

Comparé à d'autres spectacles, bien sûr.

LOLO a dit…

>> KIP >> J'étais un peu plus près que toi mais je confirme ton impression, et l'empressement de l' "artiste" à quitter la scène le confirme également...