Tout à coup, le vote du budget s'accélère ! ben voyons...

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Comme quoi ils nous prennent vraiment pour des cons !!!
Maintenant que des plans, des tractations, sont en cours, l'opposition vote tout ce qu'on propose. Après avoir freiné, ralenti, obstrué, ils disent oui à tout pour évacuer le budget comme une formalité dont ils se foutent (prouvant ainsi implicitement qu'il est peut-être pas si nul que ça, ce budget), pour en arriver à mettre leurs accords sur pied le plus vite possible...
On a encore vu Bouissou passer des coups de fil depuis son siège de représentant en masquant bien le combiné du portable de sa généreuse main : ça c'est un geste qu'on apprend quand on est élu... masquer sa bouche quand tu téléphones pour ne pas qu'on puisse lire sur tes lèvres, c'est un classique dans l'hémicycle des fois qu'on te surprenne en pleine conversation perso, du genre "mais oui j'adore quand tu mets ta culotte rose, mais oui j'adore aussi la dentelle noire, mais là je peux pas, je suis à l'Assemblée pour un bout de temps..." ou alors "prends plutôt un gigot, du poisson on en a fait hier et ce week-end, mais va pas chez Carrefour, tu le prends à Yin Ket..." ou encore "putain on t'a proposé quand même huit millions et un poste pour ta fille, et tu veux pas nous rejoindre ? mais t'es vraiment une raclure !..."

Et ils vont encore répéter que c'est l'intérêt du pays qui prime ?
Comme un gosse qui bâcle ses devoirs pour pouvoir regarder son dessin animé à la télé, pareil.
D'ailleurs j'apprécie que la presse locale soit extrêmement (et de plus en plus) ironique devant ce théâtre de guignols, comme par exemple le billet de Muriel Pontarolo dans Les Nouvelles, sous le titre "le grand jeu"

Nouveau lever de rideau hier sur le théâtre de marionnettes. Ainsi font, font, font… et il y en a des petits tours devant les caméras, des pirouettes pour cacahuètes, des sourires de circonstances, sans oublier surtout, les grandes déclamations au nom de l’intérêt de la population, qui a cette particularité d’être d’une grande élasticité en fonction des intérêts particuliers. Les pantins s’agitent tandis que, goguenards, les deux marionnettistes en chef tirent les ficelles.

Tout le monde cherche aujourd’hui le “président du consensus”. Tout le monde ou presque. Parce que du côté de Gaston Flosse et d’Oscar Temaru, leur consensus, ça fait belle lurette qu’ils l’ont trouvé. Tous deux sont désormais d’accord avec eux-mêmes : la présidence du Pays à Gaston Flosse, la présidence de l’assemblée à Oscar Temaru.(...)

Le grand jeu de cette veille de week-end est donc : “On s’aime tous". Comme d’hab’, ça ne va pas durer. Parce qu’à présent que les deux chefs ont trouvé leurs 31, plus besoin d’attendre le 31 mars. Subitement, après un mois et demi d’opération escargot, le vote du budget est devenu une priorité absolue. Et pour cause. Désormais, plus vite le budget sera voté, plus tôt Tong Sang sera renversé, et plus tôt aussi Flosse retrouvera “sa” présidence. L’histoire s’enchaîne sur un collectif budgétaire dit "plan de relance” dès février, avec des promesses et des cadeaux à tire-larigot, pour finir sur le maintien de Temaru au perchoir en avril. Les chefs sont servis, le couvercle est remis.

C’est en tout cas leur partie. La seule. Tout le reste ne sert qu’à amuser la galerie. Et ça restera l’éternelle partie, dans un camp comme dans l’autre, tant que la conscience politique ne dépassera pas le niveau du pito… et des ventres à bien remplir. Et à ce jeu-là, on sait que rien n’est jamais définitivement acquis tant que le dernier bulletin dans l’urne de l’assemblée n’a pas été dépouillé. Le débat sur le budget devient à présent le thermomètre de l’état d’avancement de la motion de défiance. Sans vouloir être vulgaire, on saura dès lors qui l’aura dans… l’os.

...ça déchire, non ? bravo Muriel !
Elles sont vraiment trop apparentes les ficelles au-dessus des marionnettes, arrêtez de nous prendre pour des débiles...
C'est aussi pour ça que j'ai mis sur le blog la vidéo de Flosse déclarant qu'il n'était pas intéressé par le poste de Président... on connait la musique, si c'est lui qui redevient Président de "sa" Polynésie, il se justifiera comme quand il est réélu au Tahoeraa, en disant, faussement surpris, avec une modestie qui sonnera aussi faux qu'une chanson de Vincent Delerm : "ben j'ai été plebiscité, je ne pouvais pas refuser, mais j'arrête en 2028..."



Flosse qui a été cité en ces termes hier soir par Philippe Schyle, au JT de TNTV :

"Les Polynésiens ne veulent plus de Gaston Flosse, je crois qu'ils ont ont été parfaitement clairs en Février dernier, maintenant y'a que lui qui ne l'a pas compris. C'est lui qui a un problème : depuis 2004, à chaque fois qu'il perd les élections il ne l'accepte pas..."

Et oui : 10 élus à l'Assemblée seulement pour le parti de Flosse après les élections de début 2008, une claque, une branlée historique... ne pas oublier !...
Voilà pour la journée d'hier, une journée que la pauvre Pénélope, la charmante petite journaliste perdue au pays des guignols politiques, a encore été obligée de subir à l'Assemblée, en poirotant pendant des heures...

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